Ajouté le 1 août 2022
Si vous visitez le Ghetto de Venise en ces derniers jours de juillet, ne manquez pas l'occasion d'être fasciné par l'exposition "La grâce de l'amour" : les œuvres de l'artiste niçoise Marie Malherbe sont toutes consacrées au Cantique des Cantiques, le Shir ha Shirim de la tradition juive.
L'exposition est ouverte jusqu'à la fin juillet à la galerie IMAGO ARS, à Campiello delle Scole, dans le vieux ghetto.
Pour le présenter, nous empruntons les mots de notre collègue Francesca Ruth Brandes :
" Des œuvres qui brûlent ", celles de La Grâce de l'amour de Marie Malherbe, exposées pendant tout le mois de juillet à la galerie IMAGO ARS de Cannaregio. De petits cercueils incandescents pour un texte d'une carnalité inhabituelle. La force de l'élément féminin, la jubilation de la nature font place à une ligne cachée, indicible, parfois difficile à contenir. La vérité, dans les tableaux de Marie, émerge de manière implacable.
Le Cantique n'est pas une œuvre légère et sereine. Il est écrit que l'Amour est dur / Comme la Mort ; la lumière est hyper-définie, mais la consistance est rocheuse. L'impulsion, l'élan vital sont même redoutables, en déclarant cette passion totale, cet amour englobant.
L'artiste procède de manière lumineuse, mais ne perd jamais de vue le code du vers. Il s'agit de la matière "très bonne et très belle", comme l'affirme Genèse 1, 27 et 31, mais elle cache aussi autre chose. Il y a la compréhension parfaite, à l'image de Dieu, dans laquelle l'image d'amour est suspendue dans un Présent sans ombre, mais où l'on discerne un désir plus élevé, plus complexe que l'immédiateté sensuelle.
Au-delà de l'interprétation, au-delà de toute mimésis raffinée - qui ont toujours été des figures de son parcours formel et intellectuel - ce qui frappe, c'est la transfiguration du conte, le choix de la bonne clé pour accéder au mystère. L'épiphanie du sens de tout : la joie, mais aussi la douleur, la mort. Incroyable de parler de la mort, dans les jardins de Marie, pourtant les signes sont tous là, car il n'y a pas de vie qui ne connaisse pas de fin ; c'est la finitude humaine qui est chantée, face à la perfection divine. Le reste n'est qu'émerveillement, confiance totale, foi."
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